La nouvelle société civile de la RDC a invité, samedi 26 mai, les députés provinciaux de l’Equateur à reprendre le chemin de l’hémicycle après plus d’un mois de crise politico-juridique. Le président de cette structure, Dieudonné Nzabi, accuse les élus de l’Equateur de prendre, par cet arrêt, la province en otage et les invite à régler leurs différends à l’interne.
«Le bureau de l’Assemblée doit s’activer et comprendre qu’ils ont pris la province en otage. La population ne peut pas le tolérer. Prendre toute une population qui vous a élu en otage, est un sabotage», a-t-il dénoncé.
Dieudonné Nzabi a indiqué que la situation est préoccupante et la population ne comprend plus rien.
La nouvelle société civile de la RDC appelle les députés provinciaux à respecter le règlement intérieur qu’ils ont eux-mêmes adopté.
«Qu’ils reviennent travailler pour l’intérêt public», a ajouté Dieudonné Nzabi.*
L’appel des jeunes de l’Equateur
Il y a trois semaines les jeunes de la province de l’Equateur, réunis au sein du Comité provincial des associations et mouvements des jeunes (CPAMJ), avaient invité le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à mettre fin aux désordres qui minent les institutions politiques de leur province.
«Nous avons pu remarquer que la province est en train de régresser. Nous interpellons la conscience des autorités politiques de la province pour qu’elles se retrouvent autour d’une table pour construire l’Equateur minée par la haine, les injures et du désordre», a déclaré le président du comité provincial du CPAMJ, Christophe Itofo, dénonçant ainsi la division et les attaques ad hominem qui caractérisent les politiciens ressortissants de l’Equateur.
Ce mouvement de jeune de l’Equateur avait lancé une mise en garde contre tous ceux qui empêchent l’Assemblée provinciale de travailler et il avait annoncé une marche de protestation si les choses ne changeaient pas dans les jours à venir.
Des sources locales indiquent que cette crise a été déclenchée depuis qu’une quarantaine de députés réclament le départ du président de leur bureau, Gaston Kiliyo, accusé d’avoir délibérément quitté son parti politique, le Mouvement de libération du Congo (MLC), pour adhérer à l’Alliance des démocrates humanistes (ADH) du gouverneur Baende.
C’est sous la bannière de ce parti qu’il s’était présenté aux élections législatives nationales du 28 novembre 2011.
A la défensive, Gaston Kiliyo nie avoir démissionné du MLC de Jean-Pierre Bemba. Les autres membres du bureau de l’Assemblée provinciale estiment qu’il faudrait clarifier cette situation avant de rouvrir les portes de l’hémicycle.
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