Le mouvement de grève déclenché par les conducteurs des transports en commun ce lundi 21 mai dans la matinée a obligé plusieurs habitants de Kinshasa à se déplacer à pied. Les grévistes protestent contre les contrôles des véhicules effectués depuis quelques jours par certains services de l’Etat. Selon eux, il s’agit ni plus ni moins que de tracasseries.
Ce lundi matin, des milliers de personnes arpentaient à pied les rues de Kinshasa, la capitale de la RDC, pour se rendre au travail. A certains arrêts de bus, les conducteurs grévistes avaient brûlé des pneus sur la chaussée pour barrer la route à certains de leurs collègues qui ne respectaient le mot d’ordre de grève. Ce mouvement a été observé à l’intendance générale de l’Université de Kinshasa et à Yolo Kapela, dans la commune de Kalamu.
Dans certains coins de la partie Est de la capitale, les altercations entre grévistes et non grévistes ont failli virer à des scènes d’émeutes. Au Quartier 1, à Masina Petro-Congo, les grévistes se sont attaqués aux taxis-motos et à tout véhicule qui passait sur le boulevard Lumumba.
Pour ne rien arranger, une forte pluie s’est abattue à Kinshasa, mouillant des milliers de personnes qui marchaient.
Les taxis-motos ont quelque peu allégé la peine des piétons. Mais certains sont allés jusqu’à doubler le prix de la course.
En début d’après-midi, quelques véhicules ont fait leur apparition sur certaines artères. Mais ces conducteurs évitaient les carrefours où étaient massés leurs collègues grévistes.
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