Cinquante neuf cas des fistules vaginales ont été réparés en l’espace de neuf jours à l’hôpital général de Lodja au Kasaï-Oriental. Ces femmes ont été soignées gratuitement par trois médecins, venus de l’hôpital général de Panzi au Sud-Kivu.
Selon le médecin directeur de l’hôpital général de Lodja, le docteur Blaise Kuvungu, la plupart de ces fistuleuses sont des mineures. L’âge des malades varie entre quatorze et soixante-cinq ans.
La fistule obstétricale est la constitution d’une communication anormale entre la vessie et le vagin ou entre la vessie et le rectum. Le docteur Blaise Kuvungu a indiqué que les fistules peuvent être causées par des grossesses précoces, des accouchements difficiles et par l’usage des produits indigènes pour ne citer que celles-là.
Les médecins se sont heurtés à quelques difficultés, a ajouté le docteur Blaise Kuvungu. La plus remarquable est la récidive suite aux interventions. De plus, si la patiente n’évite pas la situation qui a causé la maladie et ne respecte pas les conseils des médecins, la maladie reprend aussitôt, a-t-il expliqué.
La campagne chirurgicale de réparation des fistules chez les femmes en âge de procréer à travers la province du Kasaï-Oriental est une initiative de l’hôpital Panzi de Bukavu au Sud-Kivu. Cet hôpital recevait beaucoup de malades en provenance du Kasaï Oriental. Débordés par cet afflux de malades, les médecins qui soignent les fistules à l’hôpital de Panzi ont décidé de se rendre au Kasaï même pour soigner les fistuleuses. La campagne vise l’opération de plus de 150 femmes souffrant des fistules urogénitales dans cette province.
En 2006, le FNUAP, l’un des partenaires de l’hôpital de Panzi, avait lancé une campagne mondiale pour éradiquer les fistules obstétricales. Le représentant résident de FNUAP en RDC, le professeur Richard Dackam Ngatchou, avait déclaré que les fistules obstétricales sont les maladies d’une autre époque que l’on ne trouve plus ni en Amérique, ni en Europe.
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