Mambasa : la société civile accuse la police de violations des droits de l’Homme

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

La Société civile de la chefferie des Babila Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri), rapporte plusieurs cas de violations des droits de l’homme perpétrés, selon elle, par la police, sous le commandement du capitaine Noël Kangamina. Dans un mémorandum parvenu à radio Okapi vendredi 18 mai, les forces vives des Babila Babombi évoquent notamment des arrestations arbitraires et des tortures, ainsi que des rançonnements exorbitants.

Dans ce document, les plaignants évoquent par exemple le fait que des détenus sont copieusement fouettés dans l’amigo de la police. Certains sont menottés en pleins cachots.

Pour obtenir libération, ajoute la même source, ces prisonniers sont obligés de payer des amendes allant jusqu’à 1600 dollars américains. Deux personnes auraient même trouvé la mort après avoir subies des tortures.

Toujours selon ce mémorandum, chaque position de la police doit mensuellement réunir un montant 150 dollars américains à envoyer au commandant de la place.

La société civile accuse aussi ce fonctionnaire de police de procéder à des arrangements à l’amiable des dossiers relatifs aux viols, moyennant des amendes allant jusqu’à 500 dollars américains.

Face à cette situation, les forces vives des Babila Babombi sollicitent l’ouverture d’une enquête mixte : Monusco et ONG des droits de l’homme, afin d’aboutir à la cessation de cette pratique dans cette entité.

Pour sa part, le commandant de la Police nationale congolaise de Biakato, le capitaine Noël Kangamina, rejette ces accusations. Il se dit disposé à recevoir cette équipe d’enquêteurs pour vérifier ces allégations.

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