La zone de santé rurale de Kampene, située à 150 kilomètres à l’est de Kindu dans le Maniema, compte 20 pourcent de malnutris au sein de sa population. Le médecin chef de cette zone de santé, le docteur Pascal Kiangazi l’a déclaré le mercredi 15 mai au cours d’un séminaire organisée par l’ONG catholique Caritas sur la prise en charge des malnutris. A Kampene, la population a abandonné l’agriculture au profit de l’exploitation minière artisanale.
Le médecin chef de zone de santé de Kampene a révélé que trente six milles cinq cents soixante (36 560) malnutris ont été enregistrés sur les cent trente-deux milles huit cents vingt (132 820) habitants de la zone de santé rurale de Kampene. Les plus touchés sont les enfants de 0 à 5 ans et ceux qui sont en âge d’aller à l’école (6 à 18 ans).
La majorité de ces malnutris sont pris en charge dans neuf centres de santé et à l’hôpital général de référence Vungano. Le médecin chef de zone de santé, le docteur Pascal Kiangazi, explique que cette situation est due à la mauvaise alimentation et la sous alimentation. D’après lui, 80 % de la population active exerce l’exploitation minière artisanale contre seulement 5 % d’agriculteurs. « Le rendement médiocre du petit nombre d’agriculteurs ne suffit pas pour couvrir les besoins alimentaires de la population de la cité de Kampene », affirme-t-il.
Dans les villages, les habitants mangent une fois par jour. Leur repas quotidien est le « fufu » ou la farine de manioc et des feuilles de manioc ou encore des bananes plantains et des feuilles de manioc. Un repas quantitativement maigre et qualitativement faible, vue les carences nutritionnelles.
Dans les pays en voie de développement, le plus grand problème nutritionnel est la « sous-alimentation », due à un apport calorique insuffisant. Beaucoup de familles n’étant pas en mesure de s’offrir un repas qui comprend des nutriments comme des protéines: lipides, glucides ; des minéraux : fer et calcium et des vitamines.
Docteur Pascal Kiangazi appelle les exploitants miniers à s’impliquer aussi dans le secteur agricole afin de combattre la malnutrition.