Fièvre aphteuse à Uvira: les autorités interdisent la circulation des vaches

Des vaches en paturage dans les moyens plateaux de Bibokoboko au Sud-Kivu.

L’administrateur du territoire d’Uvira a interdit, mardi 8 mai, toute  circulation des vaches à dans la cité d’Uvira ainsi que tout mouvement d’entrée des bovins en provenance du Burundi et de la Tanzanie voisins. Selon l’inspection de l’agriculture et d’élevage, cette mesure a pour objectif de limiter l’expansion de la fièvre aphteuse qui fait rage dans la région.

Aucune bête n’est encore morte, indique l’inspection de l’agriculture et d’élevage. Mais près d’une centaine d’entre elles sont déjà touchées, notamment dans la plaine de la Ruzizi.

Selon les autorités territoriales, une centaine de bovins sont atteints à Luberizi, Sange, Runignu, Kiliba et même dans la cité d’Uvira, à  l’abattoir de Mulongwe et de Kalimabenge.

Cette situation a entraîné des conséquences fâcheuses sur le plan économique dans la région. Les éleveurs ont affirmé perdre beaucoup d’argent pour faire soigner leurs bêtes. Certains sont obligés de vendre les bêtes saines pour traiter celles qui sont malades. Conséquence, la production de lait a baissé en cette période, indique Bugale, éleveur et tenancier d’une pharmacie vétérinaire privée dans la cité d’Uvira.

Tout serait parti d’un commerçant qui avait fait traverser un troupeau de 49 vaches affectées par la frontière Vugizo, en provenance du Burundi. Ces vaches avaient été vendues, en partie sur le marché de Runingu, depuis le 5 avril dernier. Une autre partie du troupeau se dirigeait vers Luberizi, lorsqu’elle a été interceptée par les autorités. Entre-temps, la maladie se propageait à partir des vaches achetées à Runingu.

La consommation de viande infectée ne contamine pas l’homme, affirment des experts. Ils conseillent cependant de bouillir du lait avant de le consommer.

Par contre, selon les mêmes sources, la contamination est très rapide entre bêtes. Elle se fait par l’air expiré par la bête malade, ses urines, ses matières fécales, sa salive, mais aussi indirectement par l’intermédiaire de tout objet qui a été en contact avec le virus.

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