Le 17 mai 1997, feu le président Laurent Désiré Kabila, porté par l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération (AFDL), accédait au pouvoir en RDC, évinçant le maréchal Mobutu qui a dirigé le Zaïre pendant trente deux ans. Quinze ans plus tard, le 17 mai 2012, la famille politique de l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila, se réjouit des avancées démocratiques enregistrées depuis. Pour l’opposition, l’AFDL a apporté avec elle la guerre et l’insécurité.
Selon Jean Mbuyu, cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), membre de la majorité présidentielle, le pays a réussi son retour à la vie politique normale.
Il note, par exemple, que le peuple congolais choisit désormais ses dirigeants via des élections.
Jean Mbuyu se réjouit aussi qu’une nouvelle classe politique ait accédé au pouvoir.
« Il y a à ce jour un Premier ministre, un président de l’Assemblée nationale et des ministres issus d’une nouvelle génération », affirme-t-il.
De son côté, Martin Fayulu, député de l’opposition et président du parti Ecidé, estime que l’arrivée au pouvoir de Laurent Désiré Kabila à la tête d’une rébellion (AFDL) soutenue par des pays voisins, comme le Rwanda et le Burundi, a plongé l’Est de la RDC dans l’insécurité.
Pour lui, les groupes armés et les chefs de guerre qui causent l’insécurité au Nord et Sud-Kivu sont une conséquence de l’avènement au pouvoir de l’AFDL le 17 mai 1997.
« L’AFDL nous a amené le M23, le CNDP, Bosco Ntaganda, Kunda Batware, l’exploitation illégale des minerais du Congo » indique-t-il, ajoutant que « quinze ans après, le Congo est devenu le dernier pays du point de vue de l’indice du développement humain ».
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