La paix est menacée dans le Nord-Kivu où la société civile de la province a noté, du 15 janvier au 15 avril, une dizaine de cas d’assassinats sommaires, dix-huit cas d’enlèvements, des viols collectifs de femmes, des déplacements des populations, l’activisme des groupes armés, et des défections au sein de l’armée régulière.
La société civile du Nord-Kivu a dénoncé ce climat d’insécurité dans un rapport trimestriel publié jeudi 10 mai.
«Le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour décourager une nouvelle guerre qui s’observe dans le Nord-Kivu en démantelant tous les groupes armés, en arrêtant ceux qui font défection au sein de l’armée et en décourageant tous ceux qui sont entrain de déstabiliser la paix et la quiétude des Nord-Kivutiens. Mais aussi qu’on dote les services et force de sécurité des moyens conséquents pour protéger et sécuriser les populations des tous les territoires et villes de la province», a déclaré le porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota.
Pour cette structure citoyenne, la population est en proie à des menaces dans les villes et territoires de la province. Elle demande aux autorités du pays à tous les niveaux et à ses partenaires de prendre des dispositions nécessaires pour la sécurisation des populations.
Notons que des centaines de familles de Rutshuru ont fui leurs villages à la suite des combats entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les militaires depuis jeudi dernier.
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