Les salaires des infirmiers et des médecins seront bientôt majorés. Le ministre de la Santé, Felix Kabange Numbi l’a annoncé ce samedi 12 mai à l’occasion de la journée internationale de l’infirmier. L’Association nationale des infirmiers du Congo (Anic) a profité de la célébration de cette journée pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Selon le ministre de la Santé, l’augmentation des salaires des infirmiers est déjà prise en compte dans le projet du budget 2012 qui sera présenté au Parlement.
Felix Kabange a expliqué que cette majoration s’intègre dans le cadre global de l’amélioration du social de la population.
Il a promis que chaque fois qu’il y aura croissance au niveau macro économique, « il y aura croissance de la masse salariale, tel qu’il est prévu dans le programme du gouvernement ».
Cette nouvelle devrait quelque peu apaisée les infirmiers notamment ceux de Mbandaka (Equateur) qui ont déploré ce samedi la modicité de leurs salaires en les comparant avec ceux des médecins.
Malgré leurs difficultés, ils ont renouvelé leur serment en s’engageant à continuer de travailler pour la santé de tous les malades et celle des enfants en particulier conformément au thème choisi cette année : « La santé de l’enfant une priorité».
Plus globalement, les infirmiers regroupés au sein de l’Anic déplorent de mauvaises conditions de travail, la vétusté de leur matériel et le manque de médicaments.
Invitée à l’émission « Parole aux auditeurs » sur Radio Okapi, vendredi 11 mai, Marianne Atambutu, membre de l’Anic s’est interrogée :
« Prendre soin de nous, ce n’est pas seulement s’occuper du salaire. Quand est-ce que l’Etat a fourni des médicaments aux hôpitaux pour la dernière fois ? Dans certains hôpitaux, surtout en province, il y a du matériel qui date de plus de cinquante ans et que l’on continue d’utiliser. Comment peut-on donner les meilleurs soins à la population dans ces conditions ? ».
« Les charlatans qui discréditent la profession »
L’Anic/Kasaï-Oriental regrette que certaines structures de formations des infirmiers qui avaient été fermées à la suite d’une enquête de viabilité du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire continuent à fonctionner.
Sa présidente, Simplice Kashala, s’insurge aussi contre « les faussaires et les charlatans qui discréditent la profession ».
« Le recensement des infirmiers continue. L’opération est presque terminée dans la ville de Mbuji-Mayi, mais il y a aussi les districts et les villes périphériques. La commission provinciale de recensement est en train de passer au peigne fin chaque dossier des infirmiers pour arriver à dénicher les faussaires », indique-t-elle.
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