Ituri : les chefs coutumiers déplorent les conditions humanitaires et sécuritaires des déplacés à Mambasa

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Plus de trente mille déplacés vivent depuis près d’un mois dans des conditions humanitaires et sécuritaire “inhumaines”, ont indiqué, dans un mémorandum rendu public jeudi 3 mai, les chefs coutumiers de trois groupements de Mambasa en Ituri (Province Orientale).

Ces déplacés sont localisés le long de la route Epulu-Avakubi jusqu’à Bandisende vers Kisangani, chef-lieu de la province. Ils viennent des groupements de Bandumbisa, Basiri et Enzewa.

Selon le porte-parole de ces autorités coutumières, Tenike Florice, environ vingt-cinq mille personnes se sont déplacées suite aux affrontements signalés depuis le 20 mars dernier dans cette région. « Quelques uns ont abandonné leurs villages suite aux exactions dont ils sont victimes de la part des Forces armées de la République démocratique du Condo (FARDC) », a-t-il indiqué.

Les chefs coutumiers accusent aussi les militaires congolais d’avoir tué vingt-cinq civils et incendié une vingtaine de cases pendant les affrontements.

De son côté, le commandant de la 9e région militaire, le général Jean-Claude Kifwa nie l’implication de ses hommes dans le meurtre des civils dans cette région.

Conséquence de la dégradation de la situation humanitaire, selon Tenike Florice, trois enfants sont morts la semaine dernière d’anémie, avant d’ajouter que plusieurs cas de malnutrition sévère sont aussi enregistrés parmi les adultes et les enfants et les structures sanitaires sont également inexistantes dans leurs lieux de refuge.

Le bureau de Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) affirme qu’une délégation d’acteurs humanitaires est déjà sur place depuis la semaine du 23 avril pour évaluer les besoins des déplacés.

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