Combats dans l’est de la RDC: 2 millions de déplacés enregistrés

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le nombre des déplacés internes a franchi la barre de 2 millions au 1er trimestre 2012 en RDC. La plus grande majorité de ces déplacés sont enregistrés au Nord et Sud-Kivu. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi 2 mai à Kinshasa, le bureau conjoint des Nations unies pour l’action humanitaire.

Au cours de la conférence hebdomadaire des agences onusiennes en RDC, le porte-parole militaire de la Monusco, le colonel Félix Bass, a justifié ces déplacements par  le regain d’insécurité dans les deux Kivu.

Il a affirmé que cette insécurité est causée par les dernières défections, enregistrées au sein des FARDC, d’anciens éléments rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP):

«Nous avons tous vécu ici depuis un certain temps des nombreuses défections qui ont été enregistré au Nord-Kivu puis au Sud-Kivu. Un peu moins au Sud-Kivu, où la situation est en train de revenir à la normale parce qu’on a à peu près aujourd’hui une quarantaine de déserteurs».

Au Nord-Kivu, la situation est un peu différente. «Depuis un certain temps, nous avons vu que ces défections nous pose un problème au niveau des opérations et au niveau de la protection des populations civiles », a-t-il poursuivi.

Pour  colonel Félix Bass, les attaques récurrentes menées par les groupes armés contre des positions des FARDC et celles de la police constituent une source de préoccupation supplémentaire de la situation sécuritaire. Il a déclaré :

«Les FARDC ont décidé de reprendre les positions qui avaient été occupé. Et c’est pour cela que, pendant ce week-end, vous avez observé avec moi qu’il y a eu beaucoup de claches qui ont été enregistré avec les FARDC et que certaines positions même ont été occupé par les ex-CNDP dans le territoire de Masisi. Donc la situation au Nord-Kivu est loin, loin d’être calme. Elle est beaucoup plus tendue et préoccupante.»

A la suite des combats, qui ont opposé, lundi, l’armée régulière à des déserteurs des FARDC, fidèles au général Bosco Ntaganda, des centaines de familles de la chefferie de Bahunde dans le Masisi ont quitté leurs villages.

Des témoins ont affirmé  avoir observé un flux important des populations en provenance de Mushaki, Karuba, Ruvunda, Matanda, Kingi, Kibati et Rubaya. Ces déplacés s’installaient, les uns à Sake, les autres à Mugunga et Goma.

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