Trois cents déserteurs des Forces armées de la RDC (FARDC) auraient rallié Sheka, chef rebelle du groupe Maï-Maï Nduma Defense of Congo (NDC), opérant dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu). Les services de sécurité de cette province affirment que l’alliance entre Sheka et Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, se propose de contrôler les zones minières pour des finds d’exploitation de l’or et de la cassitérite dans la région.
A l’issue d’un entretien avec le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC mercredi dernier, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa a indiqué que Bosco Ntaganda ainsi que d’autres déserteurs sont toujours sous l’observation de la Commission de discipline de l’Etat-major général des FARDC.
«Bosco Ntanganda est dans le territoire de Masisi. L’Etat-major général des FARDC est en train de l’observer ainsi que tous les militaires qui ont déserté leurs postes. Au niveau de cette commission une observation est en cours et pourrait déboucher sur des conclusions allant dans le sens de déférer ceux-ci et ceux-là, devant la justice», a confié le vice-gouverneur du Nord-Kivu.
Il faut noter que, Sheka et ses alliés opèrent présentement dans la région de Luvungi, Bunyampuli, Kibua et dans la forêt de Kitshanga, en territoire de Walikale (Nord-Kvu).
Les responsables des FARDC affirment de leur côté que leur mission actuelle est de traquer ces déserteurs et de pacifier certaines zones des territoires de Masisi et Walikalé.
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