Le mouvement de grève est respecté à la lettre dans les hôpitaux publics de la ville de Lubumbashi (Katanga) où seuls les médecins chefs de services, les infirmiers et les médecins stagiaires soignent les patients internés, a constaté Radio Okapi.
A l’hôpital général de référence de Sendwe, par exemple, les nouveaux malades sont renvoyés dans les hôpitaux privés de Lubumbashi. Conséquence : quarante huit heures après la radicalisation de ce mouvement de grève, cet hôpital de l’Etat, un des plus grands de la province du Katanga, s’est vidé.
Des sources concordantes affirment que mardi 17 avril, la cour de l’hôpital général de référence de Sendwe était déserte. Les rares personnes qui y circulaient sont soit les gardes malades, soit encore les malades eux-mêmes.
Dans les pavillons de la chirurgie et de la médecine interne de cet hôpital public, des lits sont restés vides. Seuls les services de pédiatrie et de la maternité fonctionnent bien. Les médecins chefs de ces services prestent toujours mais ils ne sont pas nombreux.
Les malades internés à l’hôpital général de référence de Sendwe affirment bénéficier des soins médicaux appropriés malgré le déclenchement de la grève.
«Les médecins sont rares mais ils sont permanents à l’hôpital et ils nous soignent correctement. Ils ne renvoient que les nouveaux patients aux hôpitaux privés de la place», a déclaré un patient interne.
Le médecin directeur adjoint de l’hôpital de Sendwe regrette qu’à chaque grève, les malades développent un sentiment de méfiance vis-à-vis des hôpitaux de l’Etat. Il pense qu’après la grève, il y a moins des patients qui arrivent dans les hôpitaux publics.
«Ceci constitue aussi un manque à gagner», a-t-il déploré.
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