Brazzaville : les sinistrés originaires de la RDC réclament la carte consulaire pour percevoir l’indemnité de 6 000 USD

Dégâts causés par l’incendie du camp militaire le 5/3/2012 à Brazzaville. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Une cinquantaine de ressortissants de la RDC victimes de l’incendie d’un dépôt de munitions au camp militaire du régiment blindé de Mpila à Brazzaville le 4 mars dernier sont en colère. Le gouvernement du Congo-Brazzaville alloue une indemnité de survie de 6 000 dollars américains à tous les sinistrés. Eux risquent de ne pas la percevoir parce qu’ils ne disposent pas de documents d’identité. Lundi, ils ont manifesté devant l’ambassade de la RDC à Brazzaville pour pousser l’ambassadeur à accélérer la procédure de livraison de ce document.

Ces sinistrés sans-papiers doivent notamment brandir leurs passeports ou leurs cartes consulaires pour percevoir l’indemnité allouée par le gouvernement de Congo Brazzaville. Beaucoup d’entre eux espèrent obtenir la carte consulaire qui coûte 20 dollars américains. Mais la procédure administrative est longue, se plaignent les requérants. Lundi, ils étaient nombreux à crier et chanter devant l’ambassade, fâchés contre ce qu’ils considèrent comme « l’extrême lenteur » que prend la délivrance de cette carte.

« Plus le temps passe, plus l’espoir s’amenuise », déclare tout triste un homme âgé d’une quarantaine d’années.

Au final, ces manifestants n’ont pas obtenu gain de cause. Ils ont appris sur place que Christophe Muzungu, l’ambassadeur de la RDC se trouvait en mission à Pointe-Noire. « Nous reviendrons très bientôt », ont-ils promis.

Le week-end dernier déjà, plus d’une dizaine de sinistrés ressortissants de la RDC auraient été chassés des sites d’hébergement aménagés par le gouvernement de la République du Congo, avait-on appris des sources concordantes. Un sinistré avait déclaré qu’il leur était exigé un permis de séjour pour rester dans les sites d’hébergement.

Les autorités policières de Brazzaville avaient confirmé cette information. Le colonel Jean Yves Alakwa avait déclaré dimanche à Radio Okapi que « les sinistrés étrangers n’ont pas le droit de rester dans ces sites ».

Un responsable humanitaire avait indiqué, pour sa part, que l’aide apportée dans les lieux d’hébergement était destinée à tous les sinistrés nationaux et étrangers, ajoutant que plusieurs ressortissants de la RDC avaient déjà perçu l’indemnité de survie de 6 000 dollars américains accordée par le gouvernement de la République du Congo.

Plus de deux cent personnes ont été tuées et mille cinq cents blessées lors des explosions de Mpila.

Lire aussi sur radiookapi.net: