RDC: l’Union européenne conditionne la poursuite de son financement au processus électoral

Bruno Hanses, chargé d’affaires par intérim de la délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo. (Avril 2012)

L’Union européenne conditionne le décaissement du reste de son financement au processus électoral, 12 millions d’euros, par le respect de trois critères. Au nombre de ceux-ci, la mise en œuvre des recommandations de sa mission électorale. Dans son rapport final, la mission d’observation électorale de l’Union européenne avait estimé que les résultats de l’élection présidentielle de 2011 en RDC « manquaient de crédibilité ».

Le chargé d’affaires par intérim de la délégation de l’Union européenne en RDC, Bruno Hanzes, a déclaré à Radio Okapi, vendredi 13 avril, que son institution n’avait pas interrompu le financement de la Ceni. Elle demande plutôt à la Ceni d’améliorer l’organisation des futures élections.

A part le respect des recommandations de sa mission électorale, l’Union européenne veut voir la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) disposer « d’un budget transparent et crédible » et établir « un calendrier réaliste » pour la tenue pour la tenue des élections provinciales et locales.

Dans son rapport final sur les élections présidentielle et législatives publié jeudi 29 mars, la mission d’observation électorale de l’Union européenne formule vingt-deux recommandations pour améliorer la transparence et la crédibilité lors des prochaines élections, provinciales et locales, plaidant notamment pour :

  • la mise en place immédiate de la Cour constitutionnelle
  • la recomposition de la Ceni, en tenant compte du nouveau paysage politique
  • la simplification des bulletins de vote
  • l’audit et la révision du fichier électoral

La Ceni, de son côté, évalue l’organisation du processus électoral en cours. Elle promet de livrer les conclusions de cette évaluation le mardi 17 avril à la fin de l’atelier organisé à cet effet.

Mais déjà, son vice-président, Jacques Djoli, estime que la reforme du système électoral congolais passe aussi par des discussions sur le nombre de candidats à aligner à chaque scrutin et la simplification de notre système électoral.

Jacques Djoli pense que le souci de reforme est aussi celui de la communauté nationale, soucieuse de « nous doter des outils efficaces pour que nous ayons des élections crédibles, libres et démocratiques ».