Plus d’une dizaine de ressortissants de la RDC, sinistrés des explosions survenues au camp de régiment blindé de Mpila à Brazzaville dimanche 4 mars, auraient été chassés des sites d’ébergement aménagés par le gouvernement de la République du Congo. Des sources sur place renseignent que ces victimes ne sont pas autorisées à rester dans ces sites qui seraient réservés aux nationaux.
Une femme enceinte âgée de plus de 40 ans raconte qu’elle a été privée de ration puis chassée avec sa famille du camp de sinistrés.
« Je n’ai pas où rester. On nous a chassés. Nous ne savons où aller puisque nos maisons ont été détruites. On ne veut pas nous donner notre argent (indemnité), on nous a coupé la ration parce que nous sommes des Zaïrois, » se plaint-elle.
Pour un autre sinistré, les ressortissants de la RDC sont marginalisés. Les permis de séjour leur sont exigés pour rester dans les sites d’hébergement.
Les autorités policières de Brazzaville ont confirmé cette information. Selon le colonel Jean Yves Alakwa, contacté par Radio Okapi dimanche 15 avril, les sinistrés étrangers n’ont pas le droit de rester dans ces sites.
Un responsable humanitaire indique, pour sa part, que l’aide apportée dans les lieux d’hébergement est destinée à tous les sinistrés, ajoutant que plusieurs ressortissants de la RDC ont déjà perçu l’indemnité de survie de 6 000 dollars américains accordée par le gouvernement de la République du Congo.
Environ cent cinquante personnes ont été tuées et mille cinq cents blessées lors des explosions de Mpila.
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