Assemblée nationale : les députés souhaitent une législature plus efficace

Des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale congolaise, élus le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Après la mise en place, jeudi 12 avril, du bureau définitif de l’Assemblée nationale, certains députés, tendances politiques confondues, ont exprimé leur volonté de voir cette institution se montrer plus efficace dans son action et plus rapide dans son rythme de travail. Un député de l’opposition en particulier, le député Jean-Lucien Busa, souhaite que « la mission de contrôle parlementaire soit la plus grande action entreprise au cours de cette législature ».

Dans leurs attentes, les députés de la Majorité présidentielle, plate-forme de soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila, comme ceux de l’Opposition semblent avoir le même point de vue.

Pour le député Lambert Mende, ancien ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Muzitu II, ce nouveau bureau doit « ramener l’institution parlementaire à des pratiques beaucoup plus saines ».

L’élu de la circonscription électorale de Lodja, dit espérer que cette législature réhabilitera aussi bien les droits du parlementaire que ceux des électeurs « qui attendent du Parlement de bonnes lois et une bonne pratique de contrôle ».

Pour sa part, le député Triphon Kin Kié Mulumba, un autre député de la Majorité présidentielle, dit attendre « la mise en route de l’Assemblée nationale».

« On a perdu beaucoup de temps. Très vite, les deux priorités que j’attends [du bureau élu], c’est la mise à disposition du budget de l’Etat et puis le débat qui va avoir lieu sur la Commission nationale électorale indépendante », a-t-il déclaré.

Du côté de l’opposition, certains députés disent attendre de cette législature le vote « de lois qui correspondent aux besoins réels des citoyens et du pays », mais pas seulement cela.

Pour le député Jean-Lucien Busa, « il ne suffit pas de voter des lois, il faut les appliquer, c’est à dire qu’il faut contrôler ».

« La mission de contrôle parlementaire doit être la plus grande action, et ce n’est possible que lorsque les commissions permanentes de l’Assemblée nationale jouent effectivement leur rôle », a-t-il affirmé.

L’élu de Kinshasa regrette surtout que « beaucoup de commissions ont des compétences, mais la volonté et les moyens de faire leur travail a été insuffisante » durant la dernière législature.

Enfin, le député Martin Fayulu, toujours de l’opposition, promet de faire connaître plus tard ses attentes, « ce que doit faire » la nouvelle Assemblée et «ce que les Congolais doivent en attendre ».

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