Assemblée nationale : l’opposition menace de boycotter l’élection du bureau définitif

Palais du peuple ce 04/07/2011 à Kinshasa, lors de la 37è session de l’assemblée parlementaire de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les députés de l’opposition menacent de ne pas participer à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale qui doit se tenir ce jeudi 12 avril au Palais du peuple. Les groupes parlementaires de l’opposition accusent ceux de  la Majorité Présidentielle d’user de manouevres  pour faire élire les députés Kombo Nkisi de l’UDPS et Tshimanga Bwana de l’ADR aux postes de 2e vice-président et de rapporteur adjoint contre leur gré.

Les députés de l’UDPS qui siègent à l’Assemblée nationale soutiennent la candidature de Samy Badibanga au poste de 2e vice-président. Quant au poste de rapporteur adjoint, le Mouvement de libération du Congo pense qu’il lui revient de droit. L’UDPS et le MLC sont les deux partis politiques de l’opposition les mieux représentés à la chambre basse du Parlement. Selon le règlement intérieur de l’Assemblée, les députés de l’opposition et même les indépendants peuvent être représentés au bureau définitif de cette institution.

Pour le député MLC, Alexis Lenga, les textes sont clairs.

« C’est le poids numérique du parti et le regroupement politique [qui comptent]. C’est qui fait que l’UDPS est en droit de présenter un candidat, le MLC un candidat. C’est clair et net. Nous exigeons le retrait de cette candidature », affirme-t-il. A l’en croire, les candidatures de Kombo Nkisi et de Tshimanga Bwana feraient plutôt l’affaire de la majorité que de l’opposition.

Plus tranchant, Emery Okundji affirme de son côté qu’il n’est pas question que la Majorité choisisse des candidats aux postes attribués à l’opposition.

« Nous ne pouvons pas cautionner le non respect des accords conclus et allez accompagner la majorité dans sa volonté de nommer aux postes réservés à l’opposition, les opposants  de la majorité », indique-t-il.

Mais le porte-parole de la Majorité présidentielle, Sébastien Luzanga, évoque, lui, une pratique démocratique.

« La majorité a le droit de jeter son dévolu sur n’importe quel candidat. C’est ça aussi la démocratie », note-t-il, expliquant que l’ADR qui aligne un candidat au poste de rapporteur adjoint n’a jamais signé la charte de la Majorité présidentielle.

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