Célébration de la Pâques: les autorités religieuses «parlent politique» à leurs fidèles

Des évêques congolais membres de la Cenco le 23/6/2011 au centre Nganda à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

A l’occasion de la célébration de la fête chrétienne de Pâques à Kinshasa (RDC), dimanche 8 avril, l’Archevêque catholique de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, et le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Mgr Marini Bodo, ont adressé des messages à la fois religieux et politiques à leurs fidèles. Si le cardinal a insisté sur l’amélioration des conditions de vie des Congolais, le chef de l’Eglise du christ au Congo, lui, a parlé de l’élection de Dieu.

L’Archevêque catholique de Kinshasa a célébré la messe pascale à la Cathédrale Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa.

Sur plusieurs passages de son message de circonstance, Mgr Monsengwo a expliqué que «la société est appelée à créer pour tous des conditions empreintes de dignité humaine, sans répression, ni violation des droits de l’Homme».

Le prélat catholique a invité les fidèles en particulier, et les Congolais en général, à ne pas avoir peur et à se confier «aux valeurs» et «à ne pas se livrer à la haine, au mensonge, aux assassinats, à la répression et à la violation des droits de l’Homme».

Le même jour, dans la même commune à Kinshasa, le président de l’Eglise du Christ au Congo célébrait le culte pascal à la Cathédrale du centenaire protestant.

Dans sa prédication de 20 minutes, Mgr Marini Bodo s’est appuyé sur le vingtième chapitre de l’évangile de Jean, affirmant que « lorsque dans une société il y a problème, Dieu peut aussi utiliser les faibles et laisser de côté les sages».

Il a, en outre, appelé à redonner à la femme la considération qui lui revient réellement et à reconnaitre son «rôle constructeur » ainsi que sa participation dans la résolution des problèmes dans la société, comparant ce rôle à celui que Marie de Magdala a joué dans l’histoire chrétienne du salut.

A Rome, le Pape Benoît XVI a consacré ses prêches des vendredi et samedi saints à la crise de la famille dans le monde contemporain et à la perte du sens de Dieu et des valeurs, qui est une menace, selon lui, pour l’humanité.

Le souverain pontife avait présidé pendant trois heures la veillée pascale. Ce dimanche, il a célébré une grande messe à l’esplanade de la Basilique Saint-Pierre, devant une foule immense.

A l’issue de cette messe solennelle, le Pape devrait prononcer une bénédiction dans 65 langues.

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