Shabunda : les habitants de Tshombi retranchés dans la brousse depuis 3 mois

Des déplacés de guerre à l'EST de la RDCongo . (droits tiers).Des déplacés de guerre à l’EST de la RDCongo . (droits tiers).

Des déplacés de guerre à l'EST de la RDCongo . (droits tiers).

Les habitants du village de Tshombi situé à près de 30 kilomètres à l’est de Shabunda-centre au Sud-Kivu se sont retranchés dans la brousse depuis le 12 janvier fuyant les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens de Raia Mutomboki. C’est ce qu’indique un rapport de la société civile locale publié mercredi 4 avril.

La société civile juge catastrophique la situation humanitaire de la population qui vit dans la brousse sans abris, sans nourritures et sans médicaments.

Le village ne compte plus d’écoles, ni de centre de santé. Toutes les infrastructures et les équipements ont été endommagés, indique la source.

Après une mission de sensibilisation de trois jours à Tshombi, la société civile demande à les habitants à regagner leur village.

Les villageois disent craindre les représailles des FARDC. Ceux-ci considèrent Tshombi comme le bastion des Raia Mutomboki.

La société civile demande de ce fait aux militaires de mettre une trêve aux hostilités et de ne pas considérer les jeunes de Tshombi comme faisant partie des troupes de Raia Mutomboki.

Le commandant du régiment rassure que les hostilités sont suspendues jusqu’à nouvel ordre et appelle la population à retourner dans leurs domiciles.

Accès à l’aide humanitaire

Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) note que des affrontements armés ont provoqué  plusieurs mouvements de déplacement des populations civils, surtout les femmes et les enfants dans les territoires de Shabunda, Walungu et Kalehe. Dans un communiqué publié mercredi 4 avril, il note que l’insécurité entrave l’accès des humanitaires dans ces territoires.

« Nous demandons aux parties en conflit de respecter les populations civiles. Pour qu’elle soit épargnée des hostilités. Les structures sanitaires doivent aussi être disponibles pour que les blessés y soient acheminés pour un meilleur traitement », a déclaré le représentant de CICR-Kinshasa, Yves Heller.

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