Les habitants de Mitwaba et Malemba Nkulu (Katanga) accusent certains militaires du 43e bataillon de semer la terreur dans leurs territoires en s’enivrant et en tirant des coups de feu en l’air. La population, qui les accuse aussi de vol et d’extorsion, demande qu’ils soient envoyés dans d’autres territoires.
Le 30 mars, un militaire a attaqué une femme qui vendait des moustiquaires à Malemba Nkulu. Le chef du quartier est intervenu pour tenter de concilier les deux parties. Il a été tabassé, sa maison pillée et tous ses biens emportés.
L’administrateur de ce territoire, qui confirme ces faits, indique avoir pris des mesures pour assurer la sécurité des habitants.
« J’ai ordonné au capitaine FARDC de récupérer toutes les armes et de les mettre au magasin. C’est déjà fait. Nous attendons seulement les conclusions de l’instruction du dossier par l’inspecteur de l’auditorat », a-t-il affirmé.
« Pourquoi tirent-ils ainsi ? On n’est pas en guerre ici ! A la maison, nos biens sont tout le temps emballés, prêts pour un éventuel départ. Nous demandons leur relèvement. Qu’on reste avec la police qui est un peu plus disciplinée », s’est plainte, pour sa part, une habitante de Mitwaba.
La sixième région militaire ainsi que l’auditorat militaire garnison du Katanga ont dépêché une équipe des magistrats militaires à Mitwaba pour l’instruction du dossier. A Malemba Nkulu, des magistrats militaires ont été saisis et instruisent déjà ces dossiers.
Près de sept militaires accusés de dissipation de minutions et d’indiscipline dans ces deux territoires doivent être jugés dans les prochains jours à Lubumbashi.
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