Le gouvernement et le syndicat de l’administration publique n’ont pas trouvé un compromis sur le payement du nouveau barème salarial de 159 000 Francs congolais (172 USD) à un huissier et 159 000 000 FC (1 720 USD) au secrétaire général, trois jours après les conclusions de l’atelier qui a réuni les deux parties à Kinshasa. Le porte-parole de la délégation syndicale, Jean Bosco Puna a indiqué mardi 3 avril que le ministre du Budget faisant l’intérim de la Fonction Publique, Jean Baptiste Nthawa, s’oppose à l’application de ces accords.
« Un ministre qui qu’il soit, ne peut pas venir balayer les conclusions de toute une commission. Pour une fois, il ne faut pas qu’on revive encore les affres du barème de Mbudi qui n’était jamais payé »,a déclaré Jean Bosco Puna, à l’issue de l’assemblée générale de la délégation syndicale tenue sur la place Golgotha au ministère de la fonction Publique.
Les syndicalistes affirment que ce barème doit être pris en compte car il est le fruit d’un consensus entre les deux parties.
« Que les institutions de la République, notamment le parlement et le gouvernement, soient assez conséquentes pour pouvoir cette fois appliquer le barème qui est sorti de ces tractations »,a affirmé Jean Bosco Puna.
Il ajoute que si le gouvernement se dédit, ils vont mener des actions syndicales « et ce sera malheureusement le discrédit du gouvernement qui sera mis en place ».
En 2004 le vice-président Z’Ahidi Ngoma en charge du social et de la culture avait conclu avec les syndicalistes de l’administration publique un accord dit de « Mbudi ». Il prévoyait de payer 208 USD à l’huissier et au secrétaire général 2080 USD.
Le texte signé à Mbudi, un quartier périphérique à l’ouest de la capitale devrait être appliqué en trois paliers, durant huit ans.
Au terme de ce délai, les fonctionnaires de l’Etat continuent à réclamer le payement de ce barème. Mercredi 15 février, les membres de l’intersyndicale ont interpellé le chef de l’Etat pour répondre à leur revendication.
«Nous croyons que cette fois-ci, il va payer Mbudi. Qu’il n’attende pas que nous puissions commencer à organiser des actions de pression», avait lancé Joseph Kode Banza de l’intersyndicale.
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