Plus de deux mille Congolais expulsés d’Angola sont arrivés jeudi 29 mars au poste frontalier de Mayanda, au Kasaï-Oriental. La Direction générale des migrations (DGM), qui a confirmé l’information donnée par des sources locales, dit attendre le rapport officiel de ses agents sur terrain avant d’avancer des chiffres exacts. Pendant ce temps, les refoulés vivent à Mayanda dans des conditions déplorables.
Toutes les structures d’aide aux déplacés sont débordées et manquent de moyens. Ces Congolais sont arrivés dans cette localité dépouillés de tous leurs biens. Certaines femmes accusent avoir les militaires angolais de les avoir agressées sexuellement.
Selon la DGM/Tshikapa, la veille de cette expulsion, cent-sept autres Congolais, dont 98 hommes, 8 femmes et 5 enfants, étaient déjà arrivés de l’Angola à Kamako.
Le 26 mars dernier, la société civile de Moanda révélait que quatre Congolais en situation irrégulière et en attente de leur expulsion sont décédés dans un cachot de la province angolaise de Cabinda. Selon elle, ces Congolais seraient morts d’asphyxie.
Plus tôt, entre le 5 et le 16 mars, cinq mille cent soixante et un Congolais ont été expulsés des provinces de Soyo et Cabinda en Angola vers la RDC. Ces expulsés avaient subi « des conditions de refoulement très dégradantes », selon le ministre provincial de l’Intérieur du Bas-Congo.
Félicien Mbedi ya Kitembedi avait proposé la convocation d’une réunion de la grande commission mixte RDC-Angola pour examiner la question des expulsions massives des Congolais.
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