Bas-Uele : un bureau de la Monusco bientôt réinstallé à Buta pour sécuriser la population

Opération de larguage des dépliants par la Monusco au Sud-Kivu/Ph. Radio Okapi

Le déploiement des militaires observateurs de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à Buta, dans le Bas-Uélé (Province Orientale), devrait être effectif le 15 avril prochain. C’est ce qu’a annoncé jeudi 29 mars le commandant du secteur II de la Monusco à Kisangani après une mission sur place à Buta.
Ce bureau avait été fermé en 2008 après avoir été saccagé par des étudiants de l’ISP/Buta, qui protestaient contre les exactions des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) dans cette région.

« Avec la demande pressante des autorités congolaises, nous avons fini par prendre la décision de retourner dans cette localité, pour aider au renforcement de la sécurité et aussi faciliter le déploiement des agences des Nations unies et des organisations non gouvernementales », a déclaré le colonel Ada Koundhoul.

Le commandant du secteur II de la Monusco avait auparavant effectué une visite d’évaluation de quelques heures à Buta, à 324 kilomètres de Kisangani, en compagnie du commandant la 9e région militaire des Forces armées congolaises (FARDC).

Au terme de cette visite, le colonel Ada Koundhoul a affirmé que le déploiement des observateurs militaires de la Monusco à Buta pourrait être effectif à partir du 15 avril prochain.

Pour lui, la réouverture de ce bureau vise aussi à « aider à mettre en marche le programme Starec dont doit bénéficier le Bas Uele ». Le Starec est un programme du gouvernement qui a pour objectif la stabilisation et la reconstruction des régions qui ont souffert des conflits à l’Est du pays.

De leur côté, les autorités politico administratives ainsi que la société civile de Buta se réjouissent du retour de la Monusco dans le Bas-Uélé. Elles disent avoir déjà commencé à sensibiliser la communauté locale sur le sens du mandat de la Monusco.

L’ancien bureau des observateurs militaires de la Monusco à Buta avait été fermé en 2008 après avoir été saccagé par les étudiants de l’ISP/Buta. Ces derniers entendaient ainsi faire pression sur la communauté internationale et le gouvernement congolais, afin qu’ils agissent vite contre les exactions des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) dans le territoire d’Ango.

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