FlyCongo, la nouvelle compagnie aérienne née des cendres de Hewa Bora airways (HBA), a effectué son premier vol commercial, ce lundi 26 mars, sur la ligne Kinshasa -Lubumbashi. Jean Marc Pajot, président du comité de gestion de FlyCongo, a assuré devant la presse, samedi à l’aéroport de Ndjili, que l’indemnisation des victimes du dernier crash d’un avion de HBA à Kisangani se poursuivait.
LA RDC dispose désormais de deux grandes compagnies commerciales faisant du transport des passagers. Il s’agit FlyCongo et la Compagnie aérienne d’aviation (CAA). Celle-ci était restée la seule en activité depuis le crash, vendredi 8 juillet 2011, d’un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora, à Kisangani.
Le gouvernement congolais avait suspendu, mercredi 13 juillet, la licence d’exploitation de Hewa Bora «en attendant l’issue de l’enquête lancée sur le crash». Selon les autorités, cette décision avait été prise suite aux « accidents récurrents de cette compagnie».
Les autorités de FlyCongo ont affirmé que six avions d’ancienne génération, qu’utilisait HBA, «sont en cours de démantèlement et seront prochainement détruits et recyclés pour le métal». Elles ont reconnu avoir gardé un seul aéronef qui sera envoyé dans un musée. Pour l’instant, la flotte de la nouvelle compagnie est constituée de deux avions qui viennent d’être entretenus en Afrique du sud et aux Etats-Unis d’Amérique.
Le Boeing de HBA s’était écrasé avec plus de cent passagers à bord. Soixante-quinze personnes avaient péri dans l’accident. L’indemnisation des victimes avait commencé, jeudi 3 novembre. A ce sujet, Jean Marc Pajot, le patron de FlyCongo a déclaré:
“Les indemnisations des victimes ont commencé. Nous avons saisi les assureurs. Nous avons pu faire aboutir sept dossiers. La procédure administrative est une procédure longue. Parce que, très souvent, nous avons des dossiers qui s’ouvrent avec des conflits de famille.
Pour obtenir l’indemnisation, il est important d’être liquidateur. Donc, la famille nomme un liquidateur unique. A ce moment là, ça se règle au travers des institutions de justice. Cela se fera indépendamment de nous (…)
Il y a certaines indemnisations qui ont été déjà faites. Les deux dernières ont été faites avant-hier (jeudi 22 mars). Mais, il arrive que nous ayons plusieurs liquidateurs un même dossier”.
Selon lui, chaque victime reçoit une enveloppe de 87 500 dollars américains. Certains agents de Hewa Bora font partie de l’équipe actuelle de FlyCongo. D’autres ont démissionné ou sont allés à la retraite. Pour les autres employés qui ne se retrouvent pas dans ces cas, Jean Marc Pajot affirme qu’il existe “un plan social pour pouvoir permettre la continuité de l’entreprise et surtout de maintenir les emplois de toutes ces familles“.
Par ailleurs, le ciel aérien congolais est réputé pour son manque de sécurité à cause de nombreux crashes que le pays a connu ces dernières années. Sur la sécurité, Jean Marc Pajot a déclaré:
“La difficulté, c’est de savoir gérer la chaîne de sécurité dans toute sa totalité. Ça, c’est un élément important. Il s’agit de mettre tous les chaînons ensemble pour que cette chaîne de sécurité ne soit jamais rompue.
Ce qui est important, c’est que la sécurité est un problème de chacun. [Il s’agit de] chaque interlocuteur qui travaille de loin ou de près dans la sécurité, qu’il soit derrière un bureau, qu’il conduise un véhicule pour amener un équipage, qu’il conduise un avion, qu’il charge un avion ou du carburant, qu’il entretienne un avion.
Et puis, il y a également le rôle important de l’administration civile congolaise. Tout ça ce sont les éléments qu’il ne faut pas négliger”.
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