RDC: le ministre de la Justice Luzolo Bambi qualifie le rapport de l’ONU de « gratuit, incohérent et exagéré »

Luzolo Bambi, Ministre congolais de justice, lors de l'atelier entre la  RD Congo et leCongo/Brazzaville à Kinshasa ce 10/03/2011.Luzolo Bambi, Ministre congolais de justice, lors de l’atelier entre la RD Congo et leCongo/Brazzaville à Kinshasa ce 10/03/2011.

Luzolo Bambi, Ministre congolais de justice, lors de l'atelier entre la RD Congo et leCongo/Brazzaville à Kinshasa ce 10/03/2011.

Le ministre congolais de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi Lesa a qualifié le rapport du Bureau conjoint des Nations unies pour le droit de l’homme (BCNUDH) sur les violations de droits de l’homme commis par les forces de sécurité congolaises pendant la période électorale de 2011 de « gratuit, incohérent et exagéré », au cours d’une conférence de presse organisée mardi 20 mars à Kinshasa.

Dans son rapport publié le même jour à Kinshasa et en Suisse, le BCNUDH a relevé que les éléments de la Police nationale congolaise (PNC), de la Garde républicaine et l’Agence nationale de renseignement (ANR) ont tué au moins 33 personnes et blessé 83 par balles entre le 26 novembre, dernier jour de la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives couplées, et le 25 décembre 2011, période qui a suivi l’investiture du président Kabila. Le rapport note aussi que 16 personnes ont été portées disparues pendant cette période.

Tout en prenant acte de ce rapport, le gouvernement a aussi publié le sien sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC) pendant la période de juillet 2011 à février 2012. Ce rapport note que le gouvernement a enregistré une vingtaine de morts en sept mois.

Selon Luzolo Bambi, toutes les allégations de violation des droits de l’homme ont toujours fait l’objet d’une enquête judiciaire. Il a déclaré:

«Nous avons noté que bien de faits qui ont voulu être relevés dans le rapport du BCNUDH avait fait l’objet d’injonctions du ministre de la Justice pour l’ouverture des enquêtes qui ont été effectivement ouvertes. Et des condamnations ont été prononcées mais  le rapport [de l’ONU] n’a pas repris et c’est surprenant. Le gouvernement a demandé la correction de 9 cas de génocide et de beaucoup d’autres allégations du BCNUDH. Malheureusement le rapport n’a rien repris ».

Il pense que la Garde républicaine a été stigmatisée de façon «exagérée » dans ce rapport. Pour lui, une enquête conjointe BCNUDH-gouvernement permettra « d’éviter que ces genres des choses se répètent ».

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