Le calme est revenu, lundi 19 mars après-midi à Mahagi-centre, après une vive tension observée depuis dimanche dans cette cité située à 200 kilomètres au nord de Bunia à la suite de la mort d’un motard. Selon la société civile locale, les activités ont repris timidement ce mardi matin.
Quelques marchés, écoles, magasins et services de l’administration publique ont ouvert leurs portes ce matin. Mais, plusieurs étalages sont restés vides au marché, les élèves et les enseignants ne se sont pas présentés dans certaines écoles.
Le poste douanier vers la frontière avec l’Ouganda est encore fermé. Certains opérateurs économiques et agents de l’Etat disent craindre pour leur sécurité, malgré ce retour au calme précaire.
Le président de la société civile de Mahagi indique que les casques bleus et les éléments de la Police nationale congolaise (PNC), dont certains sont venus de Bunia, avaient été déployés dans des positions dans des points stratégiques de cette cité lors de la tension. Ils ont été retirés, selon la même source.
Selon l’administrateur du territoire, d’autres policiers mènent des patrouilles pour «disperser les délinquants». Ces derniers cherchaient lundi soir à s’attaquer aux installations publiques, notamment le bureau de Fonds national d’entretien routier (Foner), après avoir incendié le poste douanier de Sisi.
La police a également appréhendé, lundi, dans la soirée le chauffeur du véhicule qui a tamponné un jeune motard. Lui et son patron, un cadre d’une entreprise publique sont aux arrêts au cachot de la police, en attendant l’instruction de leur dossier. La population locale accuse ce dernier d’avoir écrasé intentionnellement la victime, dimanche, à Mahagi centre.
Un véhicule et une moto ont été incendiés, un hôtel et trois résidences saccagées par des manifestants en colère. Ils protestaient contre la mort de ce jeune homme.
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