«Je pense qu’il n’y a pas de critères précis et clairs sur base desquels se fabriquerait un gouvernement d’union nationale », en République démocratique du Congo, a déclaré dimanche 18 mars le professeur Ngoma Binda, analyste politique et membre de la Majorité présidentielle (MP).
Faisant allusion au dernier scrutin présidentiel et législatif contesté de novembre 2011 à cause de nombreuses irrégularités qui l’ont émaillé, le professeur Ngoma Binda a estimé qu’il y a certes des problèmes et quelques difficultés, mais « il n’y a ni crise ni légitimité contestée véritablement en cette période. Il y a juste des insatisfactions qui sont d’ailleurs en train d’être surmontées. »
L’informateur Charles Mwando Simba va recevoir les membres de l’opposition ce lundi 19 mars, selon son calendrier des consultations. Il doit identifier la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale pour permettre au chef de l’Etat de désigner le formateur du gouvernement.
Concernant la formation du gouvernement, le professeur Ngoma Binda propose «comme l’a dit le président de la République d’ouvrir le gouvernement ou quelques institutions à l’opposition en incluant une ou deux personnes, voire trois mais pas de former un gouvernement d’union nationale.»
Me Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) pense pour sa part qu’il faut un gouvernement qui inclurait aussi bien les membres de la MP, de l’opposition que de la société civile afin de recréer la concorde et la cohésion nationales.
« Je pense que la démocratie a été tuée depuis le déroulement des élections dans la mesure où elles étaient caractérisées par la fraude, la corruption et beaucoup d’irrégularités qui ne permettent pas d’établir qui a avait gagné », a déclaré Me Katende.
Pour lui, il est important dans ces conditions que le gouvernement d’union nationale soit formé.
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