L’UPC croit en l’acquittement de Thomas Lubanga jugé à la CPI pour enrôlement d’enfants dans les milices

Thomas Lubanga, assis dans la salle d'audience de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, Pays-Bas, le jeudi 25 août 2011. AP Photo / Michael Kooren, PoolThomas Lubanga, assis dans la salle d’audience de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, Pays-Bas, le jeudi 25 août 2011. AP Photo / Michael Kooren, Pool

Thomas Lubanga, assis dans la salle d'audience de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, Pays-Bas, le jeudi 25 août 2011. AP Photo / Michael Kooren, Pool

L’Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga espère que son leader sera acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) lors du verdict attendu mercredi 14 mars. Selon son le président intérimaire de l’UPC, le procureur n’a jamais su présenter des preuves suffisantes pour soutenir ses accusations. Il appelle toutefois la population au calme en cas d’un verdict contraire à leurs attentes.

Le verdict dans le procès de Thomas Lubanga à la CPI est très attendu à Bunia, dans le district de l’Ituri, fief du leader de l’UPC en Province Orientale. Les radios locales en parlent depuis lundi 12 mars comme d’un événement important.

John Tinanzabo, député national et président par intérim de l’UPC, un groupe armé de l’Ituri reconverti en parti politique de l’opposition, reste très optimiste quant à ce verdict. Mais il n’exclut pas la condamnation de son leader qui serait  alors, selon lui, « une surprise judiciaire de dernière minute ».

En cas de condamnation de Thomas Lubanga, il invite les militants de son parti à ne pas organiser des manifestations populaires car la procédure à la CPI donne à la défense la possibilité d’aller en appel.

De son côté, la société civile du district de l’Ituri se réjouit de l’aboutissement « d’un procès qui a trop duré », bien qu’estimant que le verdict ne constituera pas un événement important. Son coordonnateur, Jean Bosco Lalo, affirment que les habitants de l’Ituri ne partagent pas la même perception du phénomène « enfant soldat » que la justice internationale.

Pour des raisons de sécurité, des ONG locales de défense des droits de l’homme préfèrent attendre en silence la décision de la CPI, craignant de heurter la sensibilité de certains fanatiques qui considèrent encore Thomas Lubanga comme leur héros. Ces ONG pensent quand même que ce verdict devra servir de leçon pour décourager des velléités de recrutement des mineurs dans des groupes armés.

La décision de la CPI dans le procès qui oppose ses juges à Thomas Lubanga sera prononcé mercredi. Le leader de l’UPC est accusé d’enrôlement d’enfants dans ce mouvement politique, alors ancien groupe armé. Ce sera le premier verdict rendu dans une affaire jugée devant la Cour pénale internationale.

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