Le gouvernement intérimaire ne prendra pas de nouveaux engagements, selon son porte-parole

Premier Ministre intérimaire, Louis Koya gialo. Radio Okapi/ Ph. Jean Decky

Le ministre ad intérim de la Communication et medias et porte-parole du gouvernement a annoncé pour samedi 10 mars la remise et reprise avec les ministres partis à l’Assemblée nationale. Richard Muyej précise que cette prise de fonction des ministres remplaçants devrait être effective lundi 12 mars, rappelant que son gouvernement va uniquement expédier les affaires courantes.

« Nous traiterons les dossiers qui n’entraînent pas nécessairement de nouveaux engagements du gouvernement », a-t-il expliqué.

Selon lui, les directeurs de cabinet des différents ministères seront mis à contribution pour la réussite de ces remplacements.

« Mais je crois que ce sont des ministères de même secteur, le regroupement ne posera pas problèmes, surtout que les cabinets de nos collègues qui ont été élus restent en place », a-t-il déclaré.

Pour lui, le cabinet du chef de l’Etat a « pris tout le temps pour murir ce tableau avant d’organiser « ce gouvernement intérimaire et de confirmer les nouvelles responsabilités ».

Structure du gouvernement démissionnaire

Le premier ministre intérimaire, Louis-Alphonse Koyagialo, a publié vendredi 9 mars les nouvelles fonctions attribuées aux différents ministres membres du gouvernement démissionnaire de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito. L’objectif est de réattribuer les ministères restés vacants après le départ des membres du gouvernement élus à l’Assemblée nationale, et ne pouvant plus assumer leurs fonctions pour cause d’incompatibilité.

Ce gouvernement est chargé d’expédier les affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement par le premier ministre qui sera issue de la majorité parlementaire. Un informateur, Charles Mwando Simba, a été désigné par le chef de l’Etat Joseph Kabila pour identifier cette majorité.

Selon le tableau dressé par le premier ministre intérimaire, chaque ministre prend la charge d’au moins deux ministères.

Louis Koyagialo lui-même ajoute à sa charge de premier ministre ad interim celui de ministre de l’Intérieur, sécurité et décentralisation laissé par Adolphe Lumanu.

Joseph-Martin Kitumba, ministre des Transports et Communications, prend la charge des ministères de l’Enseignement Supérieur et universitaire (Esu) que dirigeait Léonard Mashako Mamba, et celui de la recherche scientifique laissé par Pierre Bokole.

Anicet Kuzunda, ministre de l’Industrie, va s’occuper de trois ministères de plus : celui de l’Economie nationale, celui des Petites et moyennes entreprises ainsi que celui du Commerce extérieur.

Au ministère de la justice et des droits Humains, Luzolo Bambi ajoute celui de la défense que laisse Mwando Simba.

Richard Muyej, ministre des Relations avec le parlement, est désormais aussi porte-parole du gouvernement à la place de Lambert Mende de la Communication et medias.

Le ministre du Développement rural, Charles Alluleya assumera, lui, l’intérim de son ancien collègue de l’Agriculture, Norbet Basengezi Katintima.

Augustin Matata Ponyo des finances s’occupera aussi désormais du ministère du Portefeuille laissé par Jeanine Mabunda.

Jeannette Kavira, ministre de la Culture et des Arts, s’occupe aussi désormais du ministère du Genre, Femme et Enfants laissé par Marien-Ange lukiana.

Enfin, la fonction de sécrétaire général du gouvernement, qui revenait à Vincent Kangulumba, sera assumé par son adjoint Xavier Bonane Ye Nganzi.

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