Cobra Matata, un chef milicien de l’Ituri, a exprimé sa volonté de déposer les armes. La société civile de l’Ituri (Province Orientale) invite le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila à répondre à sa requête en accordant à ses miliciens et à lui-même une amnistie.
Cobra Matata a regroupé, depuis deux semaines, plus d’un millier de ses combattants de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) à Bukiringi, village situé à plus de 100 kilomètres, au sud de Bunia. Plusieurs sources locales confirment ce regroupement.
La réaction du gouvernement congolais se fait toujours attendre. Ce qui inquiète les représentants de la société civile l’Ituri.
Selon eux, ce sont les habitants de Bukiringi qui prennent en charge ces miliciens. Le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Jean Bosco Lalo, a déclaré:
«Le gouvernement a abandonné la population de Bukiringi qui est obligée de payer de multiples taxes ou contributions pour faire vivre ces miliciens. Déjà sur l’ensemble, on doit collecter la farine de manioc ou de maïs et le haricot… Et les commerçants doivent donner de l’argent. Et ça, ils le feront pendant combien de temps ?».
«La guerre a trop duré et elle n’a rien apporté comme solution à Getty», a-t-il soutenu.
Dans cette contrée, les affrontements entre les miliciens du FRPI et les Forces loyalistes étaient signalés. Le bilan officiel de ces affrontements n’avait pas été révélé mais les mêmes notables avaient indiqué la mort par balle perdue d’une fillette.
Cobra Matata ayant tendu la main, «le gouvernement devrait se presser. Et si rien n’est fait, c’est la catastrophe qui risque d’arriver», affirme Jean Bosco Lalo.
Dans une lettre transmise aux autorités locales il y a deux semaines, le chef milicien demandait au gouvernement de la République notamment l’amnistie et le brassage sur place en Ituri de ses hommes avec les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC).
Les autorités politiques et administratives du district ont affirmé, de leur côté, avoir déjà transmis aussi bien à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale qu’à Kinshasa, le dossier de Cobra Matata et de ses combattants. Elles ont déclaré que l’affaire se situe actuellement à ce niveau là.
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