Deux commerçants libanais, Mohamed et Ali, ont été arrêtés vendredi 2 mars et transférés dans la prison centrale de Bukavu (Sud-Kivu). Ils sont reprochés d’avoir procédé aux attouchements sexuels en date du 24 février à l’encontre de treize employés, dont quatre femmes et neuf hommes de leur entreprise, Kivu Market, renseignent des sources du parquet de Bukavu.
Selon les mêmes sources, la cause de ces actes est la disparition d’un téléphone portable d’un responsable de cette entreprise. Celui-ci a fait appel aux agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR) qui ont fouill1é les travailleurs présumés voleurs en se livrant aux attouchements sexuels et actes «dégradants ».
«Nous voulons que le droit soit rétabli. La responsable de l’ANR a introduit des sachets dans l’appareil génital et les régions anales des femmes devant les hommes», a affirmé l’avocat des victimes, Me Guy Bahoni.
Il précise que c’est le chauffeur de la responsable de l’ANR qui a exécuté l’acte.
L’avocat conseil de ces deux libanais arrêtés, Innocent Bahati, déclare que ses clients étaient absents lors de la fouille et des attouchements sexuels. Il estime qu’ils ne sont concernés ni de près ni de loin par ces accusations.
Les victimes de ces attouchements exigent de leur côté l’arrestation de la responsable de l’ANR.
Le parquet de Bukavu indique que le dossier sera transmis au tribunal de grande instance.
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