UDPS: Jacquemin Shabani porte plainte contre l’ANR et la DGM pour tortures

Le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemin Shabani ce 21/07/2011 à Kinshasa, lors d'une conférence de presse. Radio Okapi/ Ph. John BompengoLe secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani ce 21/07/2011 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemin Shabani ce 21/07/2011 à Kinshasa, lors d'une conférence de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jacquemin Shabani, a déposé une plainte contre les services de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et de la Direction générale des migrations (DGM) au parquet général de la République. Cette plainte fait suite aux “tortures dont il a été victime” lors de son interpellation à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. C’est ce qu’a indiqué à la presse, mercredi 29 février, le secrétaire général adjoint de l’UDPS, Raymond Kahungu. 

Dans sa plainte déposée le lundi 27 février, Jacquemin Shabani accuse les services de l’ANR de l’avoir torturé lors de son interpellation, mercredi 8 février, lors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un avion pour aller répondre à une invitation en Allemagne.

Le secrétaire général adjoint de l’UDPS accuse les services de sécurité d’avoir recouru à la technique de torture appelée simulation de noyade (Waterboarding).

«Après l’avoir dévêtu et recouvert la tête d’un tissu, de l’eau a été versée dessus à partir d’un robinet et, sa respiration devenant très difficile, la victime a été mise dans l’angoisse d’une mort prochaine par asphyxie», a rapporté Raymond Kahungu lors de ce point de presse.

A ce jour, l’UDPS juge très préoccupant l’état de santé actuel de son secrétaire général. «Il est en pleine reconstruction mentale et morale après avoir subi la torture de l’eau», a précisé Raymond Kahungu à Radio Okapi.

Selon lui, les examens médicaux ont été effectués sur Jacquemin Shabani dans la clandestinité par crainte des représailles sur la victime ou le personnel soignant.

Le parti d’Étienne Tshisekedi exige que l’ANR et de la DGM restituent le passeport et les biens de Jacquemin Shabani confisqués «dans l’immédiat pour lui permettre de suivre les soins appropriés en toute sécurité et quiétude dans un pays de son choix, autre que la République démocratique du Congo».

Lundi 13 février, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, avait affirmé que les services de migration ont retrouvé dans l’ordinateur portable de Jacquemin Shabani la matrice des tracts et plusieurs autres documents dont des photos faisant état des violations graves des droits de l’Homme pendant la période électorale en RDC.

Lire aussi sur radiookapi.net: