La commune de Lingwala et l’assemblée provinciale de Kinshasa sont à couteaux tirés à propos du terrain Comet, situé dans la dite commune. L’entreprise pétrolière Engen a placé une clôture en tôle autour de cet espace de la taille d’une cour de tennis, en vue d’y ériger une station service, avec l’accord de l’autorité communale. L’assemblée provinciale est opposée à ce projet au nom de la préservation de «cet espace vert de la commune ».
La maison communale de Lingwala affirme avoir cédé ce terrain à titre précaire à l’entreprise pétrolière Engen, afin de «mieux sécuriser ce périmètre et de grossir l’assiette fiscale de la commune».
Les responsables communaux disent agir avec l’autorisation de la « haute hiérarchie » et que, dans tous les cas, ils n’en tirent aucun profit personnel.
«Le bourgmestre n’a pas le droit de vendre un terrain. Il y a des services attitrés pour le faire », a insisté le bourgmestre adjoint de cette commune.
De son côté, le président de l’assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi, parle de « vaste mafia ». Selon lui, les cinq stations que compte déjà la commune de Lingwala ne l’ont pas enrichi.
Il invite les responsables communaux à s’occuper de questions plus urgentes:
«En ce qui concerne la sécurité, passez en face de la maison communale à partir de 20 heures, vous allez voir comment les jeunes filles se prostituent. Ils doivent commencer par balayer devant leur porte avant d’aller vendre le terrain Comet.»
Roger Nsingi promet de « faire tout son possible pour empêcher l’occupation de ce terrain », qu’il dit considérer comme l’un des rares espaces verts de cette commune.