Le Réseau national des ONG des droits de l’homme de la République démocratique du Congo (Renadhoc) s’insurge contre « l’assignation tacite en résidence surveillée » d’Etienne Tshisekedi. Dans un communiqué publié lundi 30 janvier à Kinshasa, il demande au gouvernement de lever le dispositif policier déployé autour de la résidence du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
«Nous estimons que cette assignation a longtemps duré et provoque la psychose en sein de la population qui vit entre la 7e et la 12e rue dans la commune de Limete», a déclaré le secrétaire exécutif du Renadhoc, Fernandez Murhola qui demande au gouvernement de retirer les policiers qui sont postés dans cette partie de la capitale pour que le président de l’UDPS circule librement comme tous les autres leaders politiques.
Le directeur du cabinet de l’UDPS, Albert Moleka, avait déploré samedi 14 janvier le dispositif policier déployé autour de la résidence de son leader, Etienne Tshisekedi, déclarant que les policiers y ont érigé des barrières «dans l’environnement direct» de son domicile et y limitent l’accès.
Des sources proches du ministère de l’Intérieur affirment qu’une levée partielle des policiers a été observée autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi, il y a quelques semaines, après des pourparlers entre le ministère de l’Intérieur, la police, les services spéciaux et l’opposition.
Ces policiers y ont été déployés depuis la proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre.
Interrogé par Radio Okapi au sujet de ce déploiement, le commissaire général de la police congolaise, Charles Bisengimana, avait affirmé qu’il ne voyait pas en quoi le leader de l’UDPS se trouverait en danger «alors qu’il se trouve dans sa propre résidence, et surtout, qu’il ne reçoit aucune visite susceptible d’occasionner un danger».
Selon lui, cette présence policière a pour objectif «de mettre hors d’état de nuire tous les délinquants qui menaçaient la sécurité des personnes et de leurs biens dans cette partie de la ville».
S’appuyant sur le déploiement des policiers autour du domicile de l’opposant, une autre ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des sans voix (VSV) avait déclaré, lundi 24 janvier, être au courant d’un «plan de relégation» d’Etienne Tshisekedi dans son village natal, Kabeya Kamwanga.
Le président de l’UDPS conteste toujours les résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre qui donne Joseph Kabila vainqueur (48,95%). Il se considère comme le président élu.
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