CPI: le procès Bemba de nouveau reporté

Jean-Pierre Bemba, président du MLC, à la Haye. Photo afrik-online.comJean-Pierre Bemba, président du MLC, à la Haye. Photo afrik-online.com

Jean-Pierre Bemba, président du MLC, à la Haye. Photo afrik-online.com

Le procès de Jean-Pierre Bemba a de nouveau été reporté, ce lundi 23 janvier, et devrait reprendre le jeudi 26 janvier avec l’audition du 37è témoin, appelé par l’accusation depuis l’ouverture du procès, il y a plus d’un an. Suspendu le 10 décembre dernier, en raison des vacances judiciaires, le procès aurait dû reprendre le 9 janvier. Mais il a été reporté à plusieurs reprises, en raison des difficultés, pour le procureur, à faire venir les témoins à la barre.

Depuis l’ouverture du procès, en novembre 2010, le procureur a pu conduire à la barre 36 témoins contre le sénateur congolais, poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003.

Pour boucler la présentation de ses preuves au mois de février avant de laisser la parole aux victimes et à la défense, le procureur souhaite appeler encore quatre témoins, considérés comme des «insiders », c’est-à-dire d’anciens alliés de Jean-Pierre Bemba à l’époque du crime reproché.

Or ces témoins, dont les noms sont confidentiels, refuseraient de se présenter devant les juges.

La Cour dispose de très peu de moyens de contrainte pour faire venir les témoins. Mais les difficultés du procureur à obtenir leur venue à la barre a, pour l’instant, conduit le procès dans l’impasse. Leur statut d’insider en fait des témoins clés pour le procureur.

Il est cependant difficile aujourd’hui d’évaluer si leur absence pèsera sur le résultat final de l’affaire, ont indiqué des observateurs à la Haye.

L’essentiel du procès du sénateur congolais s’est déroulé à huis clos et la majorité de témoins a déposé sous pseudonyme, le procureur a également fait appel à plusieurs experts, 21 victimes et les membres du MLC ainsi que les soldats  centrafricains  alliés au MLC lors du combat.

Les avocats du sénateur congolais estiment que leur client n’a aucune responsabilité dans les meurtres, viols et pillages commis en République Centrafrique aussi longtemps que ses soldats avaient appelés en renfort par le président d’alors Ange-Félix Patassé.

Pour les avocats de la défense, c’est cet ancien président de la RCA et non Bemba qui contrôlait les miliciens venus renforcer l’armée régulière. Selon plusieurs témoins, JP. Bemba était en contact constat avec ses troupes et il avait effectué plusieurs visites sur le terrain.

Accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, Jean-Pierre Bemba subit son procès à La Haye depuis  novembre 2010.

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