Affaire Ngujolo et Katanga: une délégation de la CPI boucle sa mission d’inspection en Ituri

Mathieu Ngudjolo Chui, arrêté par CPI. Ph/radiookapi.netMathieu Ngudjolo Chui, arrêté par CPI. Ph/radiookapi.net

Mathieu Ngudjolo Chui, arrêté par CPI. Ph/radiookapi.net

Les trois juges, des avocats des victimes, ceux de la défense ainsi que les représentants du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ont visité, ce jeudi 19 janvier, différents endroits, en Ituri, concernés par des faits jugés dans l’affaire Mathieu Ngujolo et Germain Katanga.

Cette mission des deux jours a été conduite par le juge qui préside le procès de ces deux miliciens, Bruno Cotte. Elle s’est rendue à Zumbe, Bogoro, Kambutso et à Aveba, villages situés au sud de Bunia.

«Ce déplacement nous a permis (procureur, trois juges de la chambre) de bien voir où se sont passés les faits et de mieux comprendre ce qu’on dit certains témoins», a-t-il affirmé à Radio Okapi.

Bruno Cotte est persuadé que la mission de la CPI a obtenu gain de cause. Il a expliqué:

«Dans certains cas, [il s’agit] de nous rendre compte que ce qu’ils [les témoins à charge] nous ont dit ne sont peut-être pas tout à fait possibles compte tenu de ce que nous avons pu voir sur place. C’est une vision personnelle à chacun d’entre nous que nous sommes venus chercher et que nous avons trouvé parce que nous avons été bien accueillis.»

Mathieu Ngujolo est incarcéré à la CPI depuis février 2008 aux côtés de Germain Katanga et leur procès devrait prendre fin au début de 2012, après l’audition des plaidoiries finales des victimes et de la défense.

Ils sont poursuivis pour enrôlement des enfants soldats, meurtres, pillages, viols et esclavage sexuel, des exactions qualifiées de crimes contre l’humanité qui, selon des sources, auraient été commises lors du massacre de Bogoro, en Ituri, le 24 février 2003.

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