Massacre de Shabunda: les ressortissants de ce territoire déplorent l’inaction des autorités

Monument dédié à la mémoire des femmes victimes de la guerre à Shabunda au Sud-Kivu.Monument dédié à la mémoire des femmes victimes de la guerre à Shabunda au Sud-Kivu.

Monument dédié à la mémoire des femmes victimes de la guerre à Shabunda au Sud-Kivu.

Les ressortissants du territoire de Shabunda vivant à Goma ont réagi, ce samedi 14 janvier, au massacre d’une quarantaine de personnes par les Forces démocratiques pour la libération du Rawnda (FDLR) dans le territoire de Shabunda, au Sud Kivu, au début du mois. Ils ont exprimé leur indignation et inquiétude face «à l’inaction et au silence des autorités par rapport à cette situation».  

Dans une déclaration signée par les membres de leur comité, les ressortissants Lega regroupés au sein de la mutuelle Lusu-Goma, ont demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour sécuriser les populations de cette contrée et aux humanitaires d’assister les rescapés, blessés et toutes les familles frappées par ce drame. 

Le président de la mutuelle Lusu-Shabunda à Goma, Innocent Idola Mukuli, a déclaré: 

«Nous avons connu, chez nous le massacre d’au moins quarante cinq personnes, égorgées comme des chèvres. Depuis ce massacre, nous n’avons même pas reçu l’assistance.» 

Il a insisté sur le fait que l’insécurité persiste dans ce territoire du Sud-Kivu, particulièrement dans les localités de Luyuyu, Katosi et Ngolombe dans le groupement de Bamuguba Sud.

 Selon des associations locales des droits de l’homme, les FDLR avaient tué , du 31 décembre au 4 janvier, quarante cinq personnes précisément dans les villages de Luyuyu, Ngolombe et Kishenya situés en groupement de Bamuguba Sud.

Les assaillants auraient aussi déclaré que ces tueries étaient effectuées, ont poursuivi les mêmes sources, en représailles contre les populations civiles qu’ils accusent de collaborer avec les éléments Maï-Maï de «Raia Mutomboki». Il s’agit des jeunes de Shabunda qui se sont organisés en groupe d’autodéfense pour combattre les FDLR, perçues comme des forces d’occupation étrangère.

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