La société civile de Beni, en solidarité avec la Fédération des entreprises du Confo (Fec) locale, appelle ce vendredi 13 janvier la population de la cité d’Oicha, chef lieu du territoire de Beni, à observer des journées « ville morte » pour protester contre l’assassinat mardi 9 janvier d’un opérateur économique de la place et contre l’insécurité persistante dans cette partie de la province.
Le 10 janvier dernier, Moise Mutsuva, un homme d’affaire âgé de 28 ans, a été tué par balles aux environs de 18h30, heure locale. Son meurtrier, un homme en uniforme des Forces armées congolaises (FARDC) n’a toujours pas été arrêté.
Avant la reprise des activités, la société civile de Beni exige, entre autres, la mutation des responsables locaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et ceux du service des renseignements de la police, mieux connus sous l’appellation « bureau deux ».
Elle demande au parquet de faire preuve de rigueur dans la traque des auteurs d’infractions ainsi que dans la libération provisoire de certains prévenus, invitant la population à être vigilante et à collaborer avec les forces de l’ordre pour la restauration de la sécurité.
Le chef de cité d’Oicha, Jean Baptiste Kahindo Kamabu, confirme avoir reçu les doléances de la société civile. Constatant la paralysie effective des activités économiques depuis ce matin à Beni, il indique que seul le gouvernement provincial est habilité à donner une suite favorable aux réclamations de la société civile.
En attendant, il invite les opérateurs économiques et la population d’Oicha à reprendre leurs activités.
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