Katanga : 12 000 déplacés en détresse à Mitwaba

Des familles dans un camp de déplacés  à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John BompengoDes familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

L’évêque catholique de Kilwa Kasenga sollicite une assistance humanitaire pour les 12 000 déplacés vivant dans un grand dénuement à Mitwaba, dans le Katanga. Ces habitants ont déserté leurs villages suite aux affrontements survenus dans ce territoire il y a plus de trois semaines entre les éléments du seigneur de guerre Kyunga Mutanga Gédéon et les Forces armées congolaises.

Selon Mgr Fulgence Muteba, évêque de Kilwa Kasenga, sept villages en tout ont été vidés de leurs habitants.

« 12 000 personnes environ sont à Kabola, à côté du chef lieu d’une paroisse de Kasongo Mwana, depuis quelques trois semaines. Ils sont complètement démunis. Surtout que c’est pendant la saison de pluie, le drame est vraiment grave : ils n’ont pas d’abris, ils n’ont pas à manger et sont obligés de quémander. »

Mgr Fulgence Muteba s’inquiète de l’état de santé de ces déplacés, dont certains ont été reçus dans des familles d’accueil.

« Il y a début d’une épidémie de diarrhée et vomissement qui a déjà fait, selon les dernières informations, 3 victimes. Il faut absolument une intervention humanitaire. »

L’évêque de Kilwa Kasenga dit s’étonner aussi que, plus de quatre mois après, l’enquête sur l’évasion de Gédéon de la prison de la Kasapa ne donne toujours pas de résultat.

« Il faut qu’on trouve des solutions pour neutraliser Gédéon et qu’on sache dans quelles conditions Gédéon, qui était en prison, s’est évadé. Apparemment l’enquête piétine et personne ne réclame ces résultats. »

Neuf cent soixante-trois détenus se sont évadés, mercredi 7 septembre dernier de la prison centrale de Kasapa à Lubumbashi, parmi lesquels le chef de guerre Gédéon Kyunga Mutanga, condamné à la peine capitale pour crimes de guerre, insurrection et rébellion.

Trois mois plus tard, le 4 décembre dernier, des Maï-Maï de son groupe ont attaqué les positions des FARDC dans le territoire de Mitwaba, à plus de 500 Km de Lubumbashi, chef-lieu du Katanga. L’administrateur du territoire de Mitwaba, Ngombe Mwaba, a été enlevé lors de cette attaque.

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