Sud-Kivu: une accusation de sorcellerie à l’origine des échauffourées à Kabare

Vue panoramique de Bukavu, 2004.Vue panoramique de Bukavu, 2004.

Vue panoramique de Bukavu, 2004.

De violentes échauffourées intervenues mercredi 4 janvier dans la soirée, entre la population et les policiers dans la localité de Murama, à 3 km de Birava, en territoire de Kabare ont fait une dizaine de blessés et provoqué un pillage au marché central de la dite cité. A l’origine de cette rixe, la colère de la population contre une femme accusée de sorcellerie que la police a protégée.

Selon le chef de poste d’encadrement administratif de Birava, les habitants de Murame soupçonnaient cette femme du village de Kamanunga, dans le groupement de Bushumba, d’avoir ensorcelé et rendu mystérieusement malade une adolescente de 14 ans. La population voulait s’emparer d’elle et de son mari pour les lyncher.

Informée, la police de Birava est arrivé à soustraire ce couple des mains de leurs bourreaux, et l’a enfermé au cachot, afin de le protéger.

Après le décès de l’adolescente qui était déjà malade, la population en colère a organisé une marche jusqu’à Birava centre où elle a déposé le corps de la jeune fille devant le bureau de la police. La foule a tenté ensuite d’extraire le couple du cachot de la police pour le lyncher. La police a tiré en l’air pour la disperser.

De violentes échauffourées s’en sont suivies entre la population et les policiers. Débordés, les policiers se sont enfuis, selon la même source. Bilan : une dizaine de blessés, dont certains dans un état critique. Parmi eux, le commandant de la police. Le corps de la jeune fille se trouve encore au bureau de la police, et les blessés ont été transportés à l’hôpital général de référence de Katana.

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