«La Monusco n’a pas un rôle de coordination, ni de supervision, encore moins de signature d’un accord dans le contexte électoral de la RDC.» C’est ce qu’a déclaré jeudi 29 décembre à Radio Okapi, la représentante spéciale adjointe du secrétaire générale des Nations unies, Leïla Zerrougui.
Pour elle, le mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo tel que défini par le conseil de sécurité a trois volets:
- L’appui logistique et technique à la Ceni pour l’organisation des élections
- La médiation pour assurer le dialogue entre les parties au processus électoral
- Le monitoring des violations des droits de l’Homme
Une précision qui arrive après que le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jacques Djoli, avait déclaré dimanche 25 décembre que « des échanges ont déjà eu lieu entre son institution et la Monusco pour définir les termes de référence de la collaboration avec les experts internationaux qui sera supervisée par la Monusco ».
Mercredi 21 décembre, la Ceni avait suspendu les opérations de compilation des résultats des législatives dans tous les centres en RDC à la suite des irrégularités et des contestations des candidats et avaient sollicité l’appui des experts internationaux pour renforcer la crédibilité des résultats. Mercredi 28 décembre, cette institution a repris les travaux de compilation sans la présence des experts sollicités qui devraient arriver en RDC début janvier 2012.
Les résultats provisoires complets du scrutin législatif du 28 novembre dernier doivent être publiés le 13 janvier 2012.
Par ailleurs, Leïla Zerrougui a réagi à la requête des leaders politiques congolais qui ont demandé, jeudi 29 décembre, à la Monusco de sécuriser les populations civiles en proie aux «violations flagrantes des droits de l’homme qui s’accentuent en RDC», selon le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemain Shabani.
A ce sujet, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies a déclaré :
«Nous apportons un appui avec des moyens limités sur une période réduite. Nous ne pouvons pas changer en 6 ou en 12 mois les capacités qui existent sur le terrain. C’est un travail de longue haleine et nous avons fait ce qu’on a pu.»
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