Kasaï-Oriental: le conseil de sécurité lève le couvre feu à Mbuji-Mayi

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC).  Panoramio.com/Ph. VINCENT FrancoisUne vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

Le conseil de sécurité du Kasaï-Oriental a levé ce samedi 24 décembre la mesure instaurant le couvre feu à Mbuji-Mayi de 20 heures à 6 heures. Cette mesure entrée en vigueur le samedi 3 décembre visait à renforcer la sécurisation des populations et de leurs biens avant, pendant et après la publication des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre. Le gouvernement provincial se félicite de l’ordre maintenu dans la ville grâce à cette mesure. La société civile, de son côté, dénonce les violations des droits de l’homme enregistrées durant cette période. 

Le samedi 24, les habitants de Mbuji-Mayi ont afflué vers les bistrots et débits de boissons. Jusqu’à minuit, les rues étaient encore bondées, a constaté un reporter de Radio Okapi.

Certaines personnes saluent la levée du couvre-feu estimant qu’il stressait davantage la population puisque commençant plus tôt que prévu.

Le ministre provincial de l’intérieur, Pierre Ngandu, affirme que la mesure a été efficace.

«Le bilan est largement positif. Je crois qu’on a marqué beaucoup de pas dans le sens de la sécurisation et du maintien de l’ordre public,» indique-t-il.     

Le président de la société civile du Kasaï-Oriental, Jean alexis Kasuasua, dénonce la montée des cas de violation des droits de l’homme depuis l’instauration du couvre-feu:

«Le temps de couvre-feu c’était le temps des enlèvements, des violations de domicile, des vols à mains armées, des extorsions. On dirait c’était un temps  prévu pour violer massivement les droits des citoyens.»

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