Le procès des responsables provinciaux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et de l’Union pour la nation congolaise (UNC), arrêtés mardi à Goma au Nord-Kivu, s’est ouvert, mercredi 14 décembre, à la prison de Munzenze. Ils sont poursuivis par le ministère public pour «atteinte à la sûreté de l’Etat.»
Ils ont été arrêtés pour avoir tenté d’organiser mardi à Goma une marche commune de l’opposition «non autorisée», selon le maire Busanga Maliaseme, pour protester contre les résultats provisoires de l’élection présidentielle donnant Joseph Kabila gagnant avec 48,95% des suffrages devant le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi (32,33%).
Les quatre membres de l’UDPS, dont le président fédéral Rubens Mikindo, et les deux membres de l’UNC, dont le secrétaire urbain, Bauma Bangene ont comparu
devant deux chambres d’instruction différentes du tribunal de grande instance, siégeant toutes deux à la prison de Goma.
Compte tenu de la «connexité des faits» reprochés à ces acteurs politiques, le collectif des avocats des deux parties, a estimé que le tribunal devrait organiser un procès commun pour leur permettre d’assister tous les prévenus au même moment.
«Tous ces prévenus ont comparu en audience publique en matière de flagrance», a souligné le ministère public.
Mais son argumentation pour établir les infractions mises à charge des prévenus n’a pas convaincu le conseil des prévenus, qui a estimé qu’il n’y avait pas flagrance dans ces cas précis.
La séance s’est déroulée sous la haute surveillance des forces de l’ordre, alors que des centaines des militants des deux partis s’étaient amassés aux alentours de la prison de Munzenze pour suivre le procès.
La prochaine audience a été fixée au vendredi 16 décembre.
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