Des policiers ont arrêté, ce mardi 13 décembre dans la matinée, des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dont le président fédéral du parti à Goma. Ces militants s’apprêtaient à manifester contre les résultats provisoires de l’élection présidentielle donnant Joseph Kabila gagnant avec 48,95% des suffrages devant le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi (32,33%).
Le président de la jeunesse de l’UDPS à Goma, Alidor Mbuyamba, raconte que les militants du parti se sont réunis au rond-point Signers avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogène par des éléments de la police leur expliquant qu’ils n’avaient pas le droit de s’attrouper à cet endroit.
Les militants affirment avoir pourtant informé l’autorité urbaine de la tenue de cette manifestation, comme le requiert la loi.
L’article 26 de la constitution stipule en effet que «toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente».
Il s’agit d’informer et non de demander l’autorisation, relève Alidor Mbuyamba.
Quand le président est arrivé, poursuit le président de la jeunesse de l’UDPS à Goma, «il a commencé à parler pour mobiliser les combattants afin de reprendre l’opération. C’est à ce moment là qu’on a encore dispersé les gens avec les gaz lacrymogènes et après on a mis la main sur le président».
Il dit ignorer où le président fédéral de son parti a été amené.
Pour sa part, le maire de la ville de Goma, Busanga Maliaseme, déclare que ces membres de l’UDPS sont entre les mains de la police et seront jugés pour avoir voulu marcher malgré l’interdiction de cette manifestation.