Le patron de la Radio Lisanga télévision (RLTV), Roger Lumbala a dénoncé, samedi 10 décembre, une décision «politique» du Conseil supérieur de l’audiovisuel et la communication (CSAC) ayant conduit au retrait de la licence de cette chaîne. Pour sa part, le CSAC a assuré que le recours introduit par RLTV était en cours d’examen.
Roger Lumbala a estimé que la décision prise par le CSAC, depuis le 3 décembre à minuit de retirer le signal de RLTV à Kinshasa, est excessive:
«La raison fondamentale [du retrait du signal] est la participation de Ndeko Basile [directeur des informations de RLTV et candidat député national de l’opposition] à l’émission « 4 vérités.» Alors que la loi dit que, s’il y a une émission qui [viole les normes], on peut la suspendre ou suspendre son animateur. Mais, le CSAC, dans son rôle politique de soutien au pouvoir actuel, pense toujours retirer le signal à RLTV…»
Dans un communiqué publié vendredi 6 décembre à Kinshasa, l’ONG Journaliste en danger (Jed) a aussi désapprouvé la «décision discriminatoire» du CSAC à ce sujet.
Cette instance de régulation a affirmé avoir reçu et examiné la lettre de recours lui adressée par les responsables de la RLTV, concernant le retrait de son signal.
Les tensions post-électorales dans la ville de Kinshasa ont empêché son administration de fonctionner normalement, a expliqué le rapporteur du CSAC, Chantal Kanyimbo Manyong.
La RLTV devrait savoir la suite réservée à sa requête, lundi 12 décembre, a-t-elle annoncé.
Silence à Mbuji-Mayi
Jed a, par ailleurs, demandé instamment aux autorités du Kasaï-Oriental de mettre fin, sans délai, à l’occupation policière des installations dela RLTV à Mbuji-Mayi.
Les policiers ont en effet assiégé cette chaîne, depuis le 5 décembre à 14 heures.
A ce sujet, Roger Lumbala a expliqué que sa chaîne de télévision est réduite au silence dans cette ville pour une toute autre raison:
«Le gouverneur du Kasaï-Oriental [Alphonse Ngoyi Kasanji] a une phobie de RLTV et de Monsieur Rager Lumbala. Ils [policiers] sont allés couper des câbles, et nous ne nous sommes plus en mesure d’émettre à Mbaji-Mayi.»
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