Le chef maï-maï Kasereka Ngwite, alias Kikuru-kuku, s’est rendu jeudi 9 décembre aux FARDC à Mabuku, à 30 kilomètre au nord-ouest de Butembo, dans le Nord Kivu. Il était accompagné d’une trentaine de ses combattants avec leurs dépendants. Selon le commandant FARDC de ce secteur, cette reddition fait suite à la traque menée ces trois derniers mois par l’armée contre les groupes armés nationaux et étrangers à Butembo et Lubero.
Cette reddition est la troisième du genre depuis novembre dernier, indique le commandant du 5e secteur opérationnel des FARDC, le colonel Smith Gihanga. Au total, 90 combattants se sont rendus avec une vingtaine de leurs dépendants, dont des femmes et des enfants, a-t-il annoncé.
Le colonel Smith reconnaît toutefois que le secteur de Lubero-Butembo n’est pas encore complètement pacifié. Il promet que la traque contre les forces négatives nationales et étrangères va se poursuivre.
Le porte-parole des opérations militaires dans le grand Nord, le lieutenant- colonel Célestin Ngeleka, salue cette reddition de Kikuru-kuku. Il appelle les autres chefs maï-maï, dont le leader des Pareco, Muhamba Lyaki, le mai-mai Lafontaine, et Kava wa Selya, chef des maï-maï -Ruwenzori, d’adhérer à leur tour au processus DDR afin d’épargner les populations civiles « des souffrances inutiles ».
Pour rappel, le maï-maï Kikuru-kuku a longtemps semé la terreur dans les localités de Mandelya, Mwenye, Losse, au nord-ouest de Butembo. Il percevait notamment une taxe mensuelle de 10 dollars américains par ferme.
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