RDC: déploiement des forces de sécurité, le gouvernement rassure

Fardc«Le gouvernement invite la population au calme et à vaquer librement à ses occupations, ce 6 décembre », a déclaré le vice-premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur Adolphe Lumanu à l’issue d’une réunion de sécurité à Kinshasa. Les forces de la police et de l’armée ont été déployées dans les grandes villes à l’occasion de la publication des résultats provisoires de la présidentielle prévue ce mardi. 

Devant les membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité en RDC et du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Adolphe Lumanu a déclaré que les forces de sécurité déployées sur toute l’étendue de la RDC vont assurer correctement leur mission:

«En vue de prévenir tout trouble à l’ordre public, les forces de sécurité ont été déployées à travers l’ensemble du territoire national. A cet effet, les instructions formelles et précises leur ont été données pour assurer avec professionnalisme et conformément aux standards internationaux, la protection des personnes et des biens.» 

Le renforcement du dispositif sécuritaire a ajouté à l’anxiété des Congolais dans plusieurs villes, affirment des sources concordantes.                  

Dans la capitale congolaise, par exemple, l’ambiance a ressemblé à celle d’un jour férié. A Limete, un quartier résidentiel de Kinshasa, la police a tiré des coups de feu et lancé le gaz lacrymogène pour disperser un attroupement de jeunes gens. 

Les boutiques sont restées fermées pendant que d’autre ont ouvert tardivement. 

A Kisangani (Province Orientale), quelques écoles du centre –ville n’ont pas fonctionné. Un dispositif sécuritaire important a été déployé dans plusieurs coins de la commune de Makiso. 

La même situation a prévalu dans la ville de Lubumbashi (Katanga) où les activités ont tourné au ralenti ce mardi.

A Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), les passants étaient systématiquement fouillés entre l’aéroport de Bipemba et le rond-point de Dibindi, où les forces de l’ordre avaient érigé une dizaine de barrières. 

Un activiste de la société civile de Moanda (Bas-Congo) a déclaré à Radio Okapi que la présence renforcée des militaires des FARDC dans cette cité avait plongé la population locale dans la peur.

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