Campagne électorale: la mise en garde du CSAC contre les dérapages dans les médias

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel congolais (CSAC) a émis des mises en demeure et des observations à l’endroit des médias qui ont violé le code d’éthique et de déontologie ainsi que sa directive relative à la campagne électorale dans les médias. C’était à l’issue de la troisième session ordinaire de l’assemblée plénière de cet organe de régulation des médias tenue du 18 au 19 novembre à Kinshasa.

Chantal Kanyimbo, rapporteur du CSAC, indique qu’une observation a été adressée à Télé 50, proche du pouvoir, pour violation du code d’éthique et de déontologie. Selon le CSAC, une journaliste de cette chaîne de télévision à lancer un appel à voter pour un candidat à la présidentielle. “La même chaîne a violé la directive du CSAC en diffusant une émission avec comme décor l’affiche d’un candidat à la présidentielle“, indique la même source.

Une observation a été adressée à CCTV, proche de l’opposition, pour violation de l’article 4 de la directive du CSAC. La chaîne a “diffusée une émission à téléphone ouvert“, interdite pendant la campagne électorale. La même mise en garde est adressée à Radio Arc en ciel pour les mêmes motifs.

Une mise en demeure a été adressée B-One pour avoir organisé «une publicité politique illicite» dans une tranche culturelle.

Congo média Channel et Digital Congo ont aussi reçu des mises en demeure pour campagne électorale illicite. La première chaîne de télévision reçoit cette mise en garde pour avoir diffusé des propos portant atteintes à l’honneur de « certaines personnalités publiques ».

Le CSAC reproche à une journaliste de Digital Congo « son parti pris avéré en faveur d’un candidat à la présidentielle » et  « la diffusion des propos portant atteinte à la dignité et à l’honneur d’un candidat à l’élection présidentielle ».

Télé 7, une chaîne de télévision émettant à Kinshasa, a aussi reçu une mise en demeure pour violation de la directive de campagne du CSAC et du code de déontologie et d’éthique.

Chantal Kanyimbo a ajouté qu’une observation a été adressée à des médias émettant à Lubumbashi «où les journalistes se sont lancés des invectives». Selon des sources du CSAC, une mise en demeure est un avertissement lancé à un média invité à s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés alors qu’une observation consiste à attirer l’attention d’un média sur un dérapage constaté dans la diffusion des messages de campagne.

Le CSAC recommande aux médias congolais d’assurer un équilibre politique dans leurs grilles de programmes. Il leur interdit de diffuser des éléments de propagande politique avec la voix des professionnels des médias et d’organiser des émissions à téléphone ouvert durant la campagne électorale.

Les élections présidentielle et législatives couplées sont prévues le 28 novembre 2011 en RDC. Onze candidats briguent la présidence et plus de 18.500 candidats se disputent les 500 sièges de députés à l’Assemblée nationale.

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