Arrêt de travail à la Miba : les agents réclament cinq mois de salaires

La paix sociale est troublée à la Minière de Bakwanga (Miba). Les agents et cadres de cette société mixte réclament leurs cinq mois d’arriérés de salaires. Après le passage dimanche 20 novembre du président Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, au chef-lieu du Kasaï-Oriental, ces agents disent être à bout de patience puisqu’aucune solution n’a été trouvée quant à la situation de leur entreprise.

Ils soulignent qu’au lieu du paiement, ils constatent  plutôt l’achat des chiens bergers censés sécuriser le polygone minier. Une dépense que les agents de la Miba jugent de trop.

« On a acheté un chien pour sécuriser. Des chiens qui mangent à leur fin alors que les agents n’ont rien. Nos enfants ne sont pas scolarisés. C’est vraiment un assassinat. Là, nous réclamons 5 mois de salaires aujourd’hui et à l’immédiat sinon nous ne travaillerons plus », a fustigé un agent gréviste.

Ce mouvement de débrayage est parti du polygone de la Miba, mardi 22 novembre tôt le matin.

La délégation syndicale de la Miba qui prend acte de ce mouvement déclare le soutenir, elle s’en tient aux multiples promesses faites par la direction sans les honorer.

De passage dimanche 20 novembre à Mbuji-Mayi, le chef de l’Etat sortant avait promis au cours de son meeting de «poursuivre l’action jusqu’à la reprise totale des activités de la Miba».

Le 27 août 2010, Joseph Kabila avait remis un chèque de 10 millions de dollars américains au président administrateur délégué de la Minière de Bakuanga pour la relance de cette entreprise. Depuis la reprise de la production de la Miba en février dernier, la société a déjà vendu 39 500 carats de diamants.

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